Croissance du marché des plats préparés et des plats cuisinés malgré la crise
Confort, qualité et santé sont les trois variables d’une équation dont le résultat est certain : la croissance. Malgré les rigueurs du climat économique – qui laisse derrière lui des années négatives – et contrairement à ce que l’on pourrait penser, le marché des produits préparés et précuits continue de croître. Et ce, à un rythme soutenu. Selon les données fournies par le cabinet de conseil IRI pour le TAM de février 2015, cette catégorie a enregistré un volume de ventes de 71,7 millions de kilos et un chiffre d’affaires de 407,3 millions d’euros. Ces chiffres représentent une croissance en volume de 5,8% et en valeur de 10,9% par rapport à la même période de l’année précédente. Remarque : la croissance en valeur de la catégorie au cours des trois dernières années dépasse 15 % et 57 millions d’euros.
À la seule exception des légumes déshydratés, tous les segments qui composent la catégorie des aliments prêts à consommer frais et préparés ont enregistré une évolution positive, dans certains cas plus que positive. Les salades de la gamme des plats préparés ont continué à représenter le volume de ventes le plus important (35,4 millions de kilos, soit près de 50 % du total), ce qui s’est également traduit par une valeur plus élevée (225 millions d’euros, soit plus de 55 %). C’est également le segment qui a enregistré les meilleures performances au cours de la période analysée, avec une augmentation de 6,6 % en volume et de 14,8 % en valeur. La performance des fruits et légumes préparés (le deuxième segment le plus important de la catégorie) a également été très positive, avec des ventes de 25,7 millions de kilos et un chiffre d’affaires de 139 millions d’euros, ce qui représente des augmentations de 7,9 % et 9,2 % en volume et en valeur respectivement.
Pour leur part, les plats préparés ont fait un petit pas en avant et ont augmenté leurs ventes de 1,1% en volume (à 8,5 millions de kilos) et de 1,4% en valeur (de 28,8 à 29,2 millions d’euros). Les légumes déshydratés sont les seuls à avoir connu une évolution négative des différents segments, avec une baisse de 11% en volume (250.000 kilos en moins, à 2,04 millions) et de 6,4% en valeur (un million d’euros perdus, ce qui ramène le chiffre d’affaires à 13,8 millions).
Le DDM représente 75 % de la valeur
L’évolution des deux dernières années a fait oublier le ralentissement qu’a connu cette catégorie il y a quelques années. Ce tournant a été synonyme d’implantation, d’équilibre des « batailles » dans les rayons et d’intégration dans un panier d’achat où le facteur « commodité » est considéré comme une valeur ajoutée par rapport à un coût plus élevé. Cette évolution a également été favorisée par l’engagement des MVR dans cette catégorie, ce qui leur a permis d’atteindre des parts élevées en termes de valeur et de volume. À l’heure actuelle, la part des marques de distributeur dans le segment des légumes et des fruits coupés frais est de 83 % en volume (2,5 points de pourcentage de plus qu’au cours de la même période de l’année précédente) et de 75 % en valeur (2,4 points de plus). En revanche, dans le reste des segments, il est « en perte de vitesse » (entre guillemets, car il s’agit d’une plaisanterie par rapport aux données traitées). Dans les salades prêtes à l’emploi, le volume des ventes des PAV a baissé de 2,2 points (à 84%) et la valeur de 3,5 points (74,8%), et dans le secteur des plats préparés, ils représentent désormais 51,9% du volume total des ventes (en baisse de 5,7 points) et 54,9% de la valeur (en baisse de 4,5 points). Ces baisses signifient que, pour l’ensemble de la catégorie, les PAV représentent 79,8 % du volume des ventes (moins 1 point de pourcentage) et 73,1 % de la valeur (moins 1,5 point de pourcentage).
Tous ces facteurs ont placé la catégorie sur une trajectoire de croissance qui se poursuivra sans aucun doute dans les années à venir, soutenue par la reprise des budgets des ménages et les investissements des entreprises dans la recherche et le développement de nouveaux produits en phase avec la demande des consommateurs. En outre, il est important de tenir compte de la jeunesse de la catégorie (en particulier dans certains de ses segments tels que les fruits préparés à l’avance) et de l’intégration de nouveaux consommateurs (jeunes mais aussi seniors) qui cherchent à prendre soin de leur alimentation avec des produits frais de qualité et une facilité de préparation. Il s’agit donc d’une catégorie qui présente d’excellentes perspectives de développement. Nous aimons tous rendre notre vie plus facile et plus pratique, surtout lorsqu’il s’agit de produits tels que les fruits et légumes.
Les salades sont les plus vendues
Les salades continuent de régner en maître dans la catégorie des plats cuisinés frais et préparés. Ce segment représente 49,3 % du volume total et 55,3 % de la valeur, avec des ventes de 35,3 millions de kilos (+6,6 %) et une valeur de 225 millions d’euros (+14,8 %).
Les légumes et fruits coupés suivent en volume avec 25,7 millions de kilos (+7,9%) et en valeur avec 139 millions d’euros (+9,2%). Dans ce segment, les deux sous-segments ont enregistré de bonnes performances. D’une part, les légumes coupés ont augmenté le volume de leurs ventes de 8% (à 25,3 millions de kilos) et leur valeur de 8,9% (de 124,8 à 135,9 millions d’euros). D’autre part, les fruits, qui ont augmenté de 4,7 % en volume (0,4 million d’euros) et de 25,4 % en valeur (3,1 millions d’euros).
Avec une part plus faible dans l’ensemble de la catégorie, les produits préparés -légumes, légumes et autres produits cuits commercialisés réfrigérés- représentent 11,9% du volume total et 7,2% de la valeur, atteignant 8,5 millions de kilos (+1,1%) et 29,2 millions d’euros (+1,4%) au cours de la période analysée. Enfin, le segment des légumes déshydratés qui, avec 2,8 % du volume total des ventes, a atteint deux millions de kilos vendus (-11 %) et, avec 3,4 % de la valeur, 13,8 millions d’euros (-6,4 %).
Source : Magazine Aral